L’intégrale de la musique

Après treize ans d’activisme aux avant-postes du rock indépendant, BRNS débranche les amplis. Le groupe vient en effet d'annoncer les dates de son ultime tournée avec, en apothéose, une dernière prestation aux Nuits Botanique. Tristesse et feux d’artifice...

Au-delà des étiquettes et de vaines tentatives de classification, BRNS n’a jamais cessé d’offrir des alternatives. Parti au sprint avec un tube olympique ("Mexico"), le groupe bruxellois a connu la hype, la vie en van, de grandes tournées européennes aux côtés de Why?, Archive, Lightning Bolt, Peter Kernel, Girls in Hawaïi et tant d'autres. BRNS a foulé les scènes de rendez-vous mythiques. L'Olympia, le Zénith de Paris, le Paléo, Les Ardentes, Pukkelpop, Dour Festival, Rock en Seine, Main Square, Great Escape, Eurosonic et même le South by Southwest, au Texas. Des États-Unis à la Russie, de l'Islande à la Finlande, en passant par l'Angleterre, la Suisse ou la Norvège, les tournées de BRNS relevaient de l'abnégation et du jusqu'au-boutisme.

Intègre, le groupe belge laisse derrière lui quatre albums, une collection de remixes (DC Salas, Rari...), des collaborations hors des sentiers battus (Ropoporose, Carl Et Les Hommes Boîtes) et des histoires de fêtes à n'en plus finir.

La fin de BRNS, c'est un peu comme la retraite anticipée d'Eden Hazard : un mélange de nostalgie, de frustration et de souvenirs impérissables.