Coco Malabar

Originaire de l’ex-Zaïre et résidant actuellement à Bruxelles, Coco Malabar (Nicolas Tumba de son vrai nom) ne tient surtout pas à se laisser enfermer dans un moule typiquement africain. Cette fièvre créatrice originale qui dépasse largement les frontières débordait déjà sur la plupart des titres de son premier album (Dienda, Contre Jour).

Bien plus que le fait d’avoir baigné dans la musique depuis toujours, la musique a depuis toujours baigné en lui. Chaque dimanche, Coco chantait dans la chorale de l’église au sein de laquelle il s’est familiarisé avec la guitare, ses premiers accords et les premières harmonies. Son père écoutait beaucoup Myriam Makeba. Ce fut la première chanteuse qui a bercé son enfance. Plus tard, il y a eu Fela ou encore le Grand Kallé qui fut le précurseur de la musique congolaise moderne. Grand Kallé et sa voix magique reste encore et toujours présent dans sa tête. C’est par la suite, la découverte du reggae qui l’a poussé à faire de la musique.

Coco Malabar qualifie son style musical d’afro. Afro-pop, afro-rock, afro-groove… Sa musique peut-être écoutée par tout le monde mais il n’a pas le sentiment de s’inscrire dans un créneau musical spécifique. Coco considère que son style résulte des multiples influences qu’il a emmagasinées en Afrique comme en Europe puis modelées à sa manière propre. Tout africain qui l’écoute devrait s’y reconnaître, du moins c’est ce qu’il espère. La dignité de l’Afrique lui tient à cœur. Coco pense à l’Afrique nuit et jour ; sa fierté, sa force, son honneur. Il en a assez de cette image de l’Afrique mendiante en permanence. Il veut voir l’Afrique sur ses pieds, tournée vers l’avenir. Coco exhorte l’Africain à ne pas gâcher sa vie, seul réel bien précieux qu’il possède, et à partager même quand il y a peu dans le plat.

Dans cette ère de boîtes à rythmes synthétiques, Coco Malabar préfère coller à sa guitare des vraies percussions, flirter avec la basse, écrire et composer. Sans arrogance ni orgueil, Coco entend jouer sa musique en tant qu’Africain, une musique sincère qui berce l’oreille humaine avec une authentique simplicité.

Discographie - 1997 : Dienda, Contre Jour (Munich Records), 2000 : Falmé (Caroline Prod.)

Quelques scènes - 1994 : Botanique (Bruxelles), 1998 : Couleur Café (Bruxelles) ,1998 :Centre Pompidou (Paris), 1998 : Divan du Monde (Paris), 2005 : Espéranzah, 2008 : Vijver Festival (Belgium) + premières parties de Zap Mama, Arno, Youssou n’Dour…