L’intégrale de la musique

Farida Zouj

Description

Farida Zouj signifie littéralement «Unique Deux », singulière dualité, à l’image de son parcours. Née à Oran en Algérie de parents marocains berbères, Farida arrive en Belgique à l’âge de 3 ans, elle devient belge et véritable bruxelloise.
Fermement résolue de nature, elle refuse le rôle traditionnel que ses parents ont rêvé la voir endosser. Elle préfère la voie de l’émancipation à laquelle elle accède grâce aux études et son esprit d’indépendance.

Elle termine ses études secondaires en éducation physique et poursuivra à l’ULB. Diplômée en sciences psychologiques, « Mens sana in Corpore sano », « un esprit sain dans un corps sain », elle se lance dans une formation systémique et devient thérapeute familiale. Parallèlement, elle s’inscrit aux Ateliers de la chanson et réalise enfin son rêve d’enfance. En effet, depuis l’âge de 12 ans Farida veut devenir chanteuse.

Femme de scène, femme publique, elle prend le risque d’affronter regards et critiques de sa communauté d’origine pour apprivoiser son rêve afin qu’il devienne réalité. Elle rompt avec la tradition et cette rupture lui vaut d’explorer son parcours en solitaire. Elle emprunte un chemin pavé de doutes et de remises en question. Elle sort de cette épreuve grandie. Ses profondes réflexions et ses expériences personnelles la poussent à affirmer plus que jamais ses choix.
Farida chante la difficile rencontre entre hommes et femmes, la poésie arabe et l’imaginaire amoureux dont elle est héritière. Elle tente de mettre des mots sur ce parcours singulier qu’est l’exil et dénonce avec tendresse les inégalités qui la blessent, elle voudrait plus de justice, plus d’égalité. Elle tente surtout de contribuer au dialogue et à la construction d’une véritable et profonde paix : à l’intérieur de soi, entre les personnes, entre les religions, entre les cultures, entre les peuples. En 2004, à l’occasion de la célébration du 40ème anniversaire des accords belgo-marocains, Farida reprend le chemin de la scène. Loredana Bianconi la filmera avec une belle sensibilité dans le cadre de son documentaire « La Vie autrement La Vie autrement La Vie autrement», écho du parcours de quatre femmes marocaines qui choisissent la voie
artistique (Production de Dérives asbl des frères Dardenne). Il n’est pas question d’annoncer aux parents « j’ai une répétition ce soir » ou de négocier une sortie pour jouer un concert lorsqu’on on est une femme issue de la communauté musulmane. Il en serait autrement pour un homme. Ses parents le soutiendraient et l’encourageraient dans cette voie artistique.

En 2005, Christine Delmotte monte « Ahmed philosophe Ahmed philosophe Ahmed philosophe» d’Alain Badiou au Théâtre de la place des Martyrs. La fiction rejoint la réalité. Lors de la première de ce spectacle,
les émeutes font la une de l’actualité parisienne et bruxelloise. Farida et Marwan Zoueini chantent sur scène et offrent une respiration musicale dans ce texte dense et dérangeant avec : Leslie Branckaute, Jean-Claude Derudder, Hélène Gailly, Ben Hamidou, Tshilombo Imhotep et Benoît Vandorslaer. En 2006, Christine Delmotte fait appel à Farida pour composer la bande son pour « Le Silence des mères Le Silence des mères Le Silence des mères» de Pietro Pizzuti. Farida y chante en direct dans un spectacle d’une heure trente interprété par des artistes de renom : Suzy Falk, Nicole Valberg, Valérie Bauchau, Ana Rodriguez.

En 2007, Farida sort son premier album produit à comptes d’auteur (via Interstices asbl – Label Stencil – FZ001). Douze titres, avec des chansons en arabe et en français, sous la direction musicale d’Alexandre Furnelle. Cet opus intitulé «Chienne de vie «Chienne de vie » rassemble une belle brochette d’artistes belges talentueux

 

idlm, l’intégrale de la musique s’est donnée pour mission de recenser tou·tes les professionnel·les de la musique en Fédération Wallonie-Bruxelles.
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