Karib

Karib découvre les joies de l’écriture en 1997 dans un bar miteux de son quartier où après avoir écouté du rap sans relâche pendant toute sa jeunesse, il décide avec son acolyte de l’époque Scylla de s’essayer à la confection d’un premier morceau. Ce fut un essai convaincant puisque l’écriture fait désormais partie intégrante de la personne qu’il est aujourd’hui.

Lors de sa première année, il créé avec deux amis Scylla et Abdel, un premier groupe qu’ils nommeront RDC pour Rap De Conscience avec lequel il aura le plaisir de goûter à sa première expérience scénique à la gare de La Chapelle à Bruxelles.

Il expérimente sa technique grâce entre autre à la maison des jeunes de Forest où lors des nombreuses soirées chez Phil où il aura d’ailleurs l’occasion de croiser d’autres MCs comme James Deano, Le Chant des Loups, Youssoupha etc.

La rencontre prépondérante dans la suite de son aventure est très certainement celle faite avec DJ Alien, alors toujours membre d’un groupe de graffeurs bruxellois DRC pour Da Real Crew. Très vite, une amitié se tisse et les premiers posages sur mixtape débutent. Karib fait ainsi sa première apparition sur la mixtape Injection2Son de DJ Alien.

En 2002, il fonde le Collectif OPAK avec Scylla, Masta Pi, L’Ab7 et DJ Alien avec lesquels il vivra une longue aventure de plusieurs années. Créé sans véritable fil conducteur mais plus comme une addition de plusieurs morceaux solos et de quelques morceaux collectifs, leur premier album L’arme à l’œil sort en 2004 et rencontre un succès important pour un collectif sortant de nulle part. Cet album leur permettra de goûter aux joies de la scène puisque le collectif a l’opportunité de jouer dans de nombreux festivals à travers le pays ainsi que lors de nombreux concerts hip-hop principalement à Bruxelles, Liège, Namur et Charleroi.

Créé cette fois avec une réelle envie de créer un projet abouti et réfléchi, leur second album intitulé Dénominateur Commun sort en 2006 et continue à assoir la place importante du collectif au sein du milieu rap en Belgique. On parlera d’ailleurs à ce moment-là d’un groupe et non plus d’un collectif. L’album franchit cette fois les frontières grâce entre autres à leur collaboration avec Saké, Wira (Les Zakariens, 132) et Aickone (Sakage Kronik). Le titre de l’album sert à souligner le fait que même s’ils ont chacun une personnalité très différente, la musique est la chose qu’ils ont en commun et qui leur permet de collaborer et de vivre ensemble cette expérience. Encore une fois, le groupe joue dans de nombreux festivals et prouve encore une fois le dynamisme et la pêche très caractéristique de leur représentation.
Petit à petit, l’envie du collectif d’être ensemble s’essouffle probablement à cause de trop de divergences dans les personnalités et parce que certains rencontrent l’envie et le besoin de s’exprimer en leur nom propre pour totalement laisser les auditeurs s’immerger dans leur monde artistique personnel.

Scylla, L’Ab7 et Masta Pi ont tous trois sorti un voire plusieurs projets en solo. Karib n’avait jamais envisagé le rap en solo puisqu’il voyait le collectif comme une opportunité de création en commun et de partage d’idées. C’est cette dynamique de partage lors de la création qu’il aimait le plus et qui le rendait tellement accro à la musique.

Pour rester en contact avec la musique, il continue quand même à poser sur divers projets (Mesa, Visions Sonores, DJ Crown, Sentin’l, etc.) tout en continuant à prester sur scène en accompagnant L’Ab7 et Masta Pi pour les backer lors de leurs concerts.

Après trois années d’expatriation en Thaïlande complètement détaché du mouvement hip-hop en Belgique, il a désormais repris son bic en main et est en préparation d’un album solo. Le fait d’avoir pris du recul sur la musique lui permettra certainement de revenir plus fort et avec une faim de faire les choses au mieux.